tu te rappelles - bulldog for men
un savon de garçon pour le garçon que j’étais pas encore
un savon qui sent fort
bulldog for mon mec à moi, bulldog for your skin
ensuite tu me mettais un peu sur toi
savon typé musc, bois
derrière bergamote
bulldog for puppies, death cab for cuties
premier achat au rayon des garçons
premier voyage au pays des merveilles
un savon de garçon pour le garçon que j’étais pas encore
un savon qui sent fort
bulldog for mon mec à moi, bulldog for your skin
ensuite tu me mettais un peu sur toi
savon typé musc, bois
derrière bergamote
bulldog for puppies, death cab for cuties
premier achat au rayon des garçons
premier voyage au pays des merveilles
pas faire grand chose à part danser au castelli
descendre par la gouttière et prendre son vélo
dix kilomètres, toujours les mêmes
ma jupe me rentre dans le cul
putain qu’est-ce qu’il fait chaud
les mêmes pins, les mêmes camions
le centre commercial et la station service
rouler la nuit
fantasmer l’électrique
rêver d’un peu de paix et d’un rétroviseur
pour mettre les paillettes
le blush
le gloss à la cerise
étaler l’artifice sur la paupière d’en face
arrête de me faire rire
regarde j’en mets partout
descendre l’encolure
remonter sur les hanches
la macro jupe en daim j’aurais dû mettre l’autre
laquelle ?
mais l’autre, tu sais
souvenirs d’un coffre à jouets
de robes de princesse de perruques à rubans
répéter l’autre, tu sais,
mais on ne sait jamais
si on parle soudain des robes dans ses souvenirs
de tout ce qui nous manque qui se mélange un peu
mémoire d’une peau de cuir
la trace de la selle sur le derrière des cuisses
coiffer du bout des doigts la frange rigidifiée
par le bain trop tardif dans l’eau dégueu du port
se trouver belle
c’est rare
se trouver immortelle
il faudra au moins ça
pour passer le videur lui faire des yeux de biche
c’est pour l’année prochaine c’est le dernier été
sans carte d’identité et sans voiture de sport
insiste
et jure
une histoire sans paroles attendrira la bête
on restera bien sages et le type rigole
parce qu’il a l’habitude
Axe, le parfum pour hommes
imprègne les polos des garçons de passage
postés en grappe de trois - inutiles, pas très beaux
ayant fait un effort dans tout leur apparat
mais l’âge est malhabile
les habits gênent un peu
t’es là depuis longtemps ? - dialogue mécanique
et la réponse se perd, elles la connaissent déjà
ils sont venus à pieds, ils habitent pas loin
tous leurs parents louent là une maison à l’année
venant pour la plupart de Paris ou de Nantes
descendant sur la côte en voiture et en train
en stop, ils disent
c’est un très grand mensonge
pour s’extraire d’un milieu qu’ils ne comprennent pas
pour ressembler à celles
qu’ils courtisent sous la lune
sur la piste de danse derrière les bungalows
cacher le peu de ville qui transpire sous la peau
t’as pas à avoir peur, je suis un peu comme toi
les croyant toutes crédules quand elles ne le sont pas
s’arracher aux messes basses dans les toilettes du club
lavabos à tout faire à regarder le vide
emprunter du déo une clope ou du parfum
le brun est pas si mal
et l’autre a l’air gentil
mémoire de petite fille
de trouver là son prince
de vivre dans la pénombre multiples aventures
quand elles savent très bien qu’ici il n’y aura rien
qu’une pelle maladroite et des mains mal placées
mais s’accrochent quand même
parce qu’il faut s’accrocher
aux rêves qu’on a gamine
à faire des enfants
à quitter la corniche
à rester malheureux sur la piste de danse
(Extrait de Une image fictive de la mer, si elle n’existait pas - travail en cours)
descendre par la gouttière et prendre son vélo
dix kilomètres, toujours les mêmes
ma jupe me rentre dans le cul
putain qu’est-ce qu’il fait chaud
les mêmes pins, les mêmes camions
le centre commercial et la station service
rouler la nuit
fantasmer l’électrique
rêver d’un peu de paix et d’un rétroviseur
pour mettre les paillettes
le blush
le gloss à la cerise
étaler l’artifice sur la paupière d’en face
arrête de me faire rire
regarde j’en mets partout
descendre l’encolure
remonter sur les hanches
la macro jupe en daim j’aurais dû mettre l’autre
laquelle ?
mais l’autre, tu sais
souvenirs d’un coffre à jouets
de robes de princesse de perruques à rubans
répéter l’autre, tu sais,
mais on ne sait jamais
si on parle soudain des robes dans ses souvenirs
de tout ce qui nous manque qui se mélange un peu
mémoire d’une peau de cuir
la trace de la selle sur le derrière des cuisses
coiffer du bout des doigts la frange rigidifiée
par le bain trop tardif dans l’eau dégueu du port
se trouver belle
c’est rare
se trouver immortelle
il faudra au moins ça
pour passer le videur lui faire des yeux de biche
c’est pour l’année prochaine c’est le dernier été
sans carte d’identité et sans voiture de sport
insiste
et jure
une histoire sans paroles attendrira la bête
on restera bien sages et le type rigole
parce qu’il a l’habitude
Axe, le parfum pour hommes
imprègne les polos des garçons de passage
postés en grappe de trois - inutiles, pas très beaux
ayant fait un effort dans tout leur apparat
mais l’âge est malhabile
les habits gênent un peu
t’es là depuis longtemps ? - dialogue mécanique
et la réponse se perd, elles la connaissent déjà
ils sont venus à pieds, ils habitent pas loin
tous leurs parents louent là une maison à l’année
venant pour la plupart de Paris ou de Nantes
descendant sur la côte en voiture et en train
en stop, ils disent
c’est un très grand mensonge
pour s’extraire d’un milieu qu’ils ne comprennent pas
pour ressembler à celles
qu’ils courtisent sous la lune
sur la piste de danse derrière les bungalows
cacher le peu de ville qui transpire sous la peau
t’as pas à avoir peur, je suis un peu comme toi
les croyant toutes crédules quand elles ne le sont pas
s’arracher aux messes basses dans les toilettes du club
lavabos à tout faire à regarder le vide
emprunter du déo une clope ou du parfum
le brun est pas si mal
et l’autre a l’air gentil
mémoire de petite fille
de trouver là son prince
de vivre dans la pénombre multiples aventures
quand elles savent très bien qu’ici il n’y aura rien
qu’une pelle maladroite et des mains mal placées
mais s’accrochent quand même
parce qu’il faut s’accrocher
aux rêves qu’on a gamine
à faire des enfants
à quitter la corniche
à rester malheureux sur la piste de danse
(Extrait de Une image fictive de la mer, si elle n’existait pas - travail en cours)

(extraits de “sans transition”, à paraitre)


… nos corps qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent hermétiques, étrangers. Des endroits qu’on déserte mais que l’on continue d’habiter, avec les années territoires en friche, villes fantômes. Nos corps qu’on ne connait pas bien, qu’on ne sait pas toucher, retracer, ensuite. Loin de nos géographies nous vivons sans rapport avec ce qui nous porte incapables de retrouver le chemin qui va de nous à nous mêmes. Seule demeure accessible la douleur induite par nos corps, que l’on constate sans la comprendre. Toute sa vie cohabiter avec soi sans autre raison que se maintenir en vie
dans la forêt être incapable de se rappeler du ciel ni de le regarder s’ouvrir
j’aurais vécu sur terre comme on vit n’importe où
vécu dedans mon corps comme on vit n’importe où
les choses qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent étrangères. Les choses qu’on ne fête plus beaucoup, que l’on continue de croiser, mais qui ne resteront pas. Loin de nos maisons nous n’avons plus de lieux-dits, condamné-es à peupler des endroits où le temps et l’espace nous mentent
à se mentir, sinon que ferions nous des autres
à peupler des espaces auxquels on ne comprend rien mais qu’il faut bien peupler
sinon où vivrons nous ?
nos corps qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent hermétiques, étrangers. Des corps devenus impossibles à habiter, que l’on cloisonne faute de mieux, que l’on ne sait pas porter. Qui nous portent pourtant, qui continuent à le faire, qui lâchent parfois et dieu qui ment
vies qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent hermétiques, étrangères. Des endroits qu’on regarde passer sans se voir à l’intérieur pourtant nous sommes encore dans nos vies, tant que nous sommes vivant-es. Habiter nos vies comme on habite un hôtel et ne pas se rappeler l’idée d’une maison. Mort-es regarder nos vies et ne pas se reconnaître à l’intérieur ne pas savoir et injecter à la mort l’inutilité d’une vie sans rien dedans
j’aurais vécu sur terre dans ses derniers instants et ce que j’en ai vu m’a parlé de construire, que l’on ne sait pas faire, m’a parlé d’habiter. Nos corps, les lieux, les gens, soi même. M’a parlé de cabanes et de maisons en pierre, m’a parlé du vivant qui ne sait pas très bien vivre. Nous avons oublié que nous étions des corps, nous avons oublié - l’habitat que nous sommes. L’escargot qui porte sa coquille, le poids de sa coquille sur son corps qui ne pèse rien et qui rampe. Son corps inhabitable mais portant sur son dos habitat potentiel. Comme la nature est bien faite avec tous-tes, avec les escargots et les coquillages. Comme on a retiré aux gens le droit d’être des corps. Et d’être des maisons.
sur terre ainsi nous aurons bien vécu n’étant jamais vraiment dedans nous mêmes
toujours en décalé
les escargots qui passent leur temps à se baver dessus et nous dans la pénombre qu’on ne sait pas toucher. On ne sait pas se toucher puisqu’on habite nulle part, on ne comprend pas l’autre. Et la peau fait pleurer parce qu’elle est étrangère, parce qu’elle parle d’ailleurs mais on a oublié. Nos peaux qu’on ne fréquente plus beaucoup, mais qui parfois se frôlent, et qui parfois se parlent. Qui parfois se rappellent. Qui parfois se souviennent quand on étaient des animaux, qui parfois se souviennent c’est quoi un paysage
c’est quoi voir l’horizon
tendre voyage d’habiter à nouveau dans soi même et dans l’autre
nos corps qu’on ne fréquente plus beaucoup mais qui parfois se mêlent à ce souvenir
d’habiter quelque part
dans la forêt être incapable de se rappeler du ciel ni de le regarder s’ouvrir
j’aurais vécu sur terre comme on vit n’importe où
vécu dedans mon corps comme on vit n’importe où
les choses qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent étrangères. Les choses qu’on ne fête plus beaucoup, que l’on continue de croiser, mais qui ne resteront pas. Loin de nos maisons nous n’avons plus de lieux-dits, condamné-es à peupler des endroits où le temps et l’espace nous mentent
à se mentir, sinon que ferions nous des autres
à peupler des espaces auxquels on ne comprend rien mais qu’il faut bien peupler
sinon où vivrons nous ?
nos corps qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent hermétiques, étrangers. Des corps devenus impossibles à habiter, que l’on cloisonne faute de mieux, que l’on ne sait pas porter. Qui nous portent pourtant, qui continuent à le faire, qui lâchent parfois et dieu qui ment
vies qu’on ne fréquente plus beaucoup, qui deviennent hermétiques, étrangères. Des endroits qu’on regarde passer sans se voir à l’intérieur pourtant nous sommes encore dans nos vies, tant que nous sommes vivant-es. Habiter nos vies comme on habite un hôtel et ne pas se rappeler l’idée d’une maison. Mort-es regarder nos vies et ne pas se reconnaître à l’intérieur ne pas savoir et injecter à la mort l’inutilité d’une vie sans rien dedans
j’aurais vécu sur terre dans ses derniers instants et ce que j’en ai vu m’a parlé de construire, que l’on ne sait pas faire, m’a parlé d’habiter. Nos corps, les lieux, les gens, soi même. M’a parlé de cabanes et de maisons en pierre, m’a parlé du vivant qui ne sait pas très bien vivre. Nous avons oublié que nous étions des corps, nous avons oublié - l’habitat que nous sommes. L’escargot qui porte sa coquille, le poids de sa coquille sur son corps qui ne pèse rien et qui rampe. Son corps inhabitable mais portant sur son dos habitat potentiel. Comme la nature est bien faite avec tous-tes, avec les escargots et les coquillages. Comme on a retiré aux gens le droit d’être des corps. Et d’être des maisons.
sur terre ainsi nous aurons bien vécu n’étant jamais vraiment dedans nous mêmes
toujours en décalé
les escargots qui passent leur temps à se baver dessus et nous dans la pénombre qu’on ne sait pas toucher. On ne sait pas se toucher puisqu’on habite nulle part, on ne comprend pas l’autre. Et la peau fait pleurer parce qu’elle est étrangère, parce qu’elle parle d’ailleurs mais on a oublié. Nos peaux qu’on ne fréquente plus beaucoup, mais qui parfois se frôlent, et qui parfois se parlent. Qui parfois se rappellent. Qui parfois se souviennent quand on étaient des animaux, qui parfois se souviennent c’est quoi un paysage
c’est quoi voir l’horizon
tendre voyage d’habiter à nouveau dans soi même et dans l’autre
nos corps qu’on ne fréquente plus beaucoup mais qui parfois se mêlent à ce souvenir
d’habiter quelque part

jtm de ouf
dit la terre à la mer au soleil et aux arbres
jtm de ouf
je crois que j’t’ai dans la peau
dit le reptile à l’être humain dit toute la terre à toute l’eau
c’est toi mon prince mon tout tout toi et mon château
et pendant que nous nous aimons de ouf à des centaines de milliers de kilomètres des uns des autres qu’on ne pense pas se retrouver parce qu’on ne sait plus faire toute la terre continue d’avancer et même si nous sommes dotés de
pouce préhenseurs et doués d’intelligence nous n’en sommes pas témoins
regardant - autre chose
détournant - le regard
pour éviter d’imaginer
potentiel commun
dit la terre à la mer au soleil et aux arbres
jtm de ouf
je crois que j’t’ai dans la peau
dit le reptile à l’être humain dit toute la terre à toute l’eau
c’est toi mon prince mon tout tout toi et mon château
et pendant que nous nous aimons de ouf à des centaines de milliers de kilomètres des uns des autres qu’on ne pense pas se retrouver parce qu’on ne sait plus faire toute la terre continue d’avancer et même si nous sommes dotés de
pouce préhenseurs et doués d’intelligence nous n’en sommes pas témoins
regardant - autre chose
détournant - le regard
pour éviter d’imaginer
potentiel commun
mais sous la mer déjà se rapproche eurasie il parait qu’un jour nous serons de nouveau réunis nous serons de nouveau appartenant à la même espèce dans le même espace
mais le temps que les continents se rassemblent nous serons déjà sans doute morts
Il y a quelques millions d’années une espèce incapable de se toucher
aura créé dans sa timidité des impossibles retrouvailles
(extraits de “Se retrouver”, performance poétique à trois voix, avec Luz Vockmann et Noah Truong, 2022)

Je ne sais pas où on ira mais je sais ce que je veux
Je veux des couchers de soleil instagrammables rien que pour nous.
Je veux boire que du red bull dans les embouteillages
Je veux apprendre à drifter dans la poussière.
Je veux tourner des clips avec des trans qui font du carwash sexy.
Je veux allumer ma vape avec l’allume cigare
Je veux le mot magique, du mec à la station service qui se croit tout permis, je veux le mot magique “Tu vas faire quoi?” pour sortir la télésco de la boîte à gants et lui niquer sa caisse.
Je veux être un super héros
Je veux brûler toutes les chiottes sur les aires d’autoroute à grand coup de Molotov.
Je veux braquer la station essence à l’AK47 et voler tous les paquets de chips derrière le comptoir, faire un festin de doritos dans la lumière des gyrophares
Je veux repartir dans un nuage de prospectus qui détaille comment concocter le cocktail pour laisser des idées comme une traînée de poudre.
Je veux draguer tous les mecs quand on s’arrête au feu rouge, les siffler et les laisser en plan
Je veux des gentes chromées et une peinture rouge impeccable que je pourrais assortir avec mes lèvres.
Je veux emporter avec moi de quoi tenir la route.
Je veux qu’on meurt jamais
Je veux faire demi tour devant la fin du monde.
Je veux rouler sans freins jusqu’à finir dans l’océan
Je veux jamais souffrir et rigoler tout le temps
Je veux être trans même à 1000 à l’heure
Je veux être trans devant la fin du monde
Je veux écrire un dernier poème
Je veux écrire mon premier poème
Je l’appellerai
ADIEU
(extraits de “La route est longue”, pièce poétique et musicale écrite avec Luz Volckmann, 2022)
Je veux des couchers de soleil instagrammables rien que pour nous.
Je veux boire que du red bull dans les embouteillages
Je veux apprendre à drifter dans la poussière.
Je veux tourner des clips avec des trans qui font du carwash sexy.
Je veux allumer ma vape avec l’allume cigare
Je veux le mot magique, du mec à la station service qui se croit tout permis, je veux le mot magique “Tu vas faire quoi?” pour sortir la télésco de la boîte à gants et lui niquer sa caisse.
Je veux être un super héros
Je veux brûler toutes les chiottes sur les aires d’autoroute à grand coup de Molotov.
Je veux braquer la station essence à l’AK47 et voler tous les paquets de chips derrière le comptoir, faire un festin de doritos dans la lumière des gyrophares
Je veux repartir dans un nuage de prospectus qui détaille comment concocter le cocktail pour laisser des idées comme une traînée de poudre.
Je veux draguer tous les mecs quand on s’arrête au feu rouge, les siffler et les laisser en plan
Je veux des gentes chromées et une peinture rouge impeccable que je pourrais assortir avec mes lèvres.
Je veux emporter avec moi de quoi tenir la route.
Je veux qu’on meurt jamais
Je veux faire demi tour devant la fin du monde.
Je veux rouler sans freins jusqu’à finir dans l’océan
Je veux jamais souffrir et rigoler tout le temps
Je veux être trans même à 1000 à l’heure
Je veux être trans devant la fin du monde
Je veux écrire un dernier poème
Je veux écrire mon premier poème
Je l’appellerai
ADIEU
(extraits de “La route est longue”, pièce poétique et musicale écrite avec Luz Volckmann, 2022)


(extraits de “pays des merveilles”, roman soutenu par le CNL, à paraitre)
lazare…
captif
capturer des images des chansons dans des karaoke des images de toi chantant karaoke tu ne connais pas les paroles
allumer la lumière te dire mon ami et penser mon amour et te dire
au revoir, lazare, te revoir
te croyant mort marcher près du canal et te revoir te reconnaître
sur ta moto mon ami toi et ta belle gueule
mon lazare adoré
lazare la naphtaline
sur ton manteau la graisse à traire dans tes cheveux ce que tu es vulgaire, mon pauvre ami, et tout ce que tu caches
sous le turquoise de tes verres toi tu t’en fous tu ne fais que penser
à l’homme de ta vie
à sa barbe de trois jours
à sa moto comme la tienne
à son insolence lazare ce soir on trinque à ta beauté
à toi lazare roi du pétrole, tout ton royaume la boîte à gants
tu bois parfois l’oubli
une fille derrière le comptoir te parle en anglais et tu ne comprend pas tu lui dis que tu ne parles qu’italien elle te croit disponible lazare
elle aimerait te toucher
mais les filles mon ami pour ce que t’en a à foutre…
elle aimerait te toucher mais tu es intouchable, tu ris de ta bêtise lazare aux pas des saltimbanques et dans ta vie repu tu t’allonges au soleil
tu voudrais vivre libre, lazare,
et dans ton insolence portant tonnes de métal tu t’élances de ton poids {plume} de tous tes os de toutes tes clavicules de ta cage thoracique qui s’élance elle aussi tu renverses ton verre l’amore della tua vita
le croyait mort lui aussi marmonnant dans ton cuir à la poussière
ah, la poussière
petit con ce que tu peux être libre
pour les garçons au bar tu ne parles qu’italien, amore della mia vita lazare
tu es sans doute un ange
captif
capturer des images des chansons dans des karaoke des images de toi chantant karaoke tu ne connais pas les paroles
allumer la lumière te dire mon ami et penser mon amour et te dire
au revoir, lazare, te revoir
te croyant mort marcher près du canal et te revoir te reconnaître
sur ta moto mon ami toi et ta belle gueule
mon lazare adoré
lazare la naphtaline
sur ton manteau la graisse à traire dans tes cheveux ce que tu es vulgaire, mon pauvre ami, et tout ce que tu caches
sous le turquoise de tes verres toi tu t’en fous tu ne fais que penser
à l’homme de ta vie
à sa barbe de trois jours
à sa moto comme la tienne
à son insolence lazare ce soir on trinque à ta beauté
à toi lazare roi du pétrole, tout ton royaume la boîte à gants
tu bois parfois l’oubli
une fille derrière le comptoir te parle en anglais et tu ne comprend pas tu lui dis que tu ne parles qu’italien elle te croit disponible lazare
elle aimerait te toucher
mais les filles mon ami pour ce que t’en a à foutre…
elle aimerait te toucher mais tu es intouchable, tu ris de ta bêtise lazare aux pas des saltimbanques et dans ta vie repu tu t’allonges au soleil
tu voudrais vivre libre, lazare,
et dans ton insolence portant tonnes de métal tu t’élances de ton poids {plume} de tous tes os de toutes tes clavicules de ta cage thoracique qui s’élance elle aussi tu renverses ton verre l’amore della tua vita
le croyait mort lui aussi marmonnant dans ton cuir à la poussière
ah, la poussière
petit con ce que tu peux être libre
pour les garçons au bar tu ne parles qu’italien, amore della mia vita lazare
tu es sans doute un ange