L’inquiétude
shot on film
L’inquiétude s’intéresse aux paysages intérieurs et à ce qu’ils apportent de temps de flottement. Des maisons vides, des fleurs oubliées près de l’évier, un gant perdu sur le bord de la route ou une personne qui, par son inaction, devient tout à coup un objet dans le paysage.
« Alors je me suis assis et j’ai dit aux pierres : L’action est maudite », c’est ainsi que débute L’Inquiétude, de Valère Novarina, pièce à laquelle ce projet emprunte son titre, et avec lui de nombreuses réflexions sur le dialogue entre l’humain et l’immobile. Cette toute première phrase accompagne profondément ce projet visuel, qui propose de réfléchir à ce que l’ennui crée comme espaces, et à l’archive que l’on fait du temps in-important. L’action est maudite, car toujours faire suppose de mentir, de jouer à être. Dans ces moments où l’on ne produit rien de précis, où nous ne faisons rien d’autre qu’être là, nous sommes soudain dans un être au monde si pur, tout dénué d’enjeux, une manière d’être qui nous échappe et bizarrement nous ré-encre.
Nous ne sommes en vie que lorsque nous n’y faisons rien.
« Alors je me suis assis et j’ai dit aux pierres : L’action est maudite », c’est ainsi que débute L’Inquiétude, de Valère Novarina, pièce à laquelle ce projet emprunte son titre, et avec lui de nombreuses réflexions sur le dialogue entre l’humain et l’immobile. Cette toute première phrase accompagne profondément ce projet visuel, qui propose de réfléchir à ce que l’ennui crée comme espaces, et à l’archive que l’on fait du temps in-important. L’action est maudite, car toujours faire suppose de mentir, de jouer à être. Dans ces moments où l’on ne produit rien de précis, où nous ne faisons rien d’autre qu’être là, nous sommes soudain dans un être au monde si pur, tout dénué d’enjeux, une manière d’être qui nous échappe et bizarrement nous ré-encre.
Nous ne sommes en vie que lorsque nous n’y faisons rien.
Ce projet parle de ces espaces d’entre-deux, où il ne se passe rien de précis, mais où l’atmosphère est chargé de cette inertie, et du souvenir de ce qui aurait pu / aurait dû être. Une série de paysages habités, et d’espaces d’habitation désertés.
Je suis né au bord de la mer. Avant de regarder des visages, et que cette observation devienne mon métier, j’ai beaucoup regardé de grands espaces, et des habitats inertes. Je me suis ennuyé, mais s’ennuyer lorsque l’on regarde l’horizon c’est aussi créer des espaces de rêveries et une attente d’ailleurs. Il y a, dans les villes du bord de mer, un certain sentiment de lassitude et de temps suspendu qui me laisse encore aujourd’hui ce sentiment flottant - on attend que quelque chose se passe, mais quelque chose n’arrive pas.
Dans l’inquiétude je ne me repose pas, pourtant je ne suis pas dans l’action.
Je suis dans l’entre-deux de l’être - ni tout à fait mort, ni tout à fait en vie.
Ni tout à fait un objet, ni tout à fait humain.
un accompagnement musical à cette série ici
Je suis né au bord de la mer. Avant de regarder des visages, et que cette observation devienne mon métier, j’ai beaucoup regardé de grands espaces, et des habitats inertes. Je me suis ennuyé, mais s’ennuyer lorsque l’on regarde l’horizon c’est aussi créer des espaces de rêveries et une attente d’ailleurs. Il y a, dans les villes du bord de mer, un certain sentiment de lassitude et de temps suspendu qui me laisse encore aujourd’hui ce sentiment flottant - on attend que quelque chose se passe, mais quelque chose n’arrive pas.
Dans l’inquiétude je ne me repose pas, pourtant je ne suis pas dans l’action.
Je suis dans l’entre-deux de l’être - ni tout à fait mort, ni tout à fait en vie.
Ni tout à fait un objet, ni tout à fait humain.
un accompagnement musical à cette série ici
